Sortir de sa zone de confort pour développer la confiance en soi
4 avril 2021
La plupart d’entre nous fonctionnons en adoptant des habitudes dans la vie courante. Si ce mode de fonctionnement s’avère très rassurant, il n’apporte aucune plus value au niveau du développement personnel. Vous verrez pourquoi apprendre à sortir de sa zone de confort permet de développer la confiance en soi.
Pourquoi le connu est sécurisant
Si vous fonctionnez sur le mode habitude, la majorité de celles que vous employez au quotidien vous permettent de vous rassurer. En fait, il est dans la nature même de l’être humain de construire des habitudes. En effet, la partie reptilienne de notre cerveau se méfie par nature de tout ce qui est nouveau, et préfère miser sur ce qui est connu et donc dénuer de tout danger potentiel.
Au quotidien par exemple, vous choisissez régulièrement la même place de parking, ou achetez toujours la même marque de voiture. Dans les deux cas, l’intention positive de votre comportement qui se cache derrière est la notion de sécurité. On peut fortement supposer que, dans le premier cas, la place de parking soit pratique, mais aussi et surtout sécurisante (peu de risque de collision, peu soumise aux effractions…). Dans le cas de la marque de voiture, on peut présupposer qu’elle vous convient car elle est fiable et vous pose peu de problèmes. C’est donc la notion de sécurité qui prévaut dans ces deux cas.
En employant ce mode de vie, vous vous protégez donc des imprévus possibles sur le plan pratique, ce qui est louable et légitime. Toutefois, sur le plan de la confiance, vous utilisez toujours les mêmes circuits neuronaux, et restez donc sur vos acquis. Vous restez dans votre zone de confort, car vous savez que vous maîtrisez vos comportements et avez les capacités de faire face à ce qui pourrait subvenir, dans un environnement connu.
Comment commencer à sortir de sa zone de confort ?
Nous parlons ici de coaching. Inutile donc de penser à commencer cette démarche si vous êtes en dépression, et que vous avez décidé d’entreprendre une thérapie sous quelque forme que cela soit. La notion principale et fondamentale ici est de se sentir prêt à faire cet exercice, car il demande un minimum structure psychique et de force intérieure en arrière plan d’une part pour pouvoir initier l’exercice, et encaisser aussi derrière une possible déception par rapport à ce que vous attendiez de vous-mêmes.
Par contre cet exercice peut , de manière antagoniste, s’avérer intéressant d’une part pour les personnes qui vont bien, mais qui veulent se lancer à elles-mêmes de nouveaux défis, en repoussant leur limites et en allant au delà d’elles-mêmes. Elles pourront ainsi découvrir de nouvelles capacités insoupçonnées, ce qui leur servira dans des évènements qui pourraient survenir dans leur avenir.
D’un autre coté, il peut être aussi idoine pour les personnes anxieuses. Plus ces dernières sortiront de leur zone de confort, plus elles conscientiseront le fait qu’elles ont réussi à le faire, mais aussi et surtout qu’elles ont réussi à faire face à des situations nouvelles qu’elles tentaient d’anticiper auparavant, l’anticipation étant le comportement corolaire à l’anxiété.
La clé, si vous vous sentez prêt pour démarrer est la progressivité, un peu comme des petits pas où l’on avance pour élargir sa zone de confort. Plus vous mettrez en pratique des choses hors de vos habitudes, plus vous élargirez votre zone de confort, plus vous développerez de nouvelles connexions neuronales, et aurez donc plus confiance en vous faire face aux imprévus, qui est l’une des composantes majeures de la vie, qui arrive même si on tente de tout anticiper et prévoir.
Concrètement, il convient de commencer par de petits challenges. Par exemple, pour la place de parking que vous choisissez tous les jours, les enjeux et conséquences sont très faibles. Entrainez-vous à vous garer deux places plus loin le premier jour, puis le jour d’après, garez-vous un peu plus loin.
Pour notre exemple de la marque de voiture, le défi est relevable aussi, mais les conséquences sont un niveau au dessus. Si vous passez par exemple d’une Porsche à une Dacia, l’écart est trop grand, et vous risquez vite de déchanter. Ca ne sera pas le cas si vous osez passer de votre modèle Boxter (vous savez, vous en êtes à votre troisième 😉 ) à une Carrera 4.
Il convient, dans l’exercice de toujours rester dans sortir de sa zone de confort en restant cohérent avec vous mêmes, et veillant à conserver une démarche écologique et bienveillante vis-à-vis de vous-mêmes.
Idéalement, le mieux est de procéder de manière excentrique et progressive. Dans l’exemple du parking, vous pourrez , au bout d’une semaine, carrément changer de quartier pour garer votre voiture mais qui soit toujours proche de votre lieu de destination. ). Si ce sujet vous souhaitez avoir une approche pratique plus concrète, le livre Goodbye confort zone sera un compagnon parfait.
Apprendre à générer des options: une capacité complémentaire
Si vous fonctionnez par habitude, aimez planifier et prévenir, vous êtes certainement en métaprogramme “procédure”. Si vous aimez proposer différentes manières de faire, avoir différentes approches, vous êtes plutôt en métaprogramme “options”.
Si vous vous reconnaissez dans le premier cas de figure, apprendre à générer des options de comportements, ou d’approche vis à vis d’une situation va vous permettre de sortir de votre zone de confort plu facilement. Dans l’exemple de la place de parking préférée, vous voulez vous garer un matin, mais cette dernière est déjà prise. Posez-vous la question intérieurement: “quelles options s’offrent à moi ?”. Vous sortiez ainsi de votre zone de confort, mais en ayant des options en appui, ce qui rend la démarche plus facile.
Bien entendu, cette capacité à sortir de votre zone de confort est une capacité modélisable et transposable à tous les domaines de votre vie.
Avec de l’entrainement, votre confiance en vous sera largement supérieure à son niveau actuel.
Yvan Dupuy
Hypnothérapeute et psychopraticien